Rachats d’actions et IPO en hausse : le marché reste dynamique

Rachats d’actions et IPO en hausse : le marché reste dynamique

En période d’incertitudes économiques et de volatilité persistante, les conseillers en gestion de patrimoine (CGP) doivent plus que jamais s’appuyer sur des indicateurs concrets pour guider leurs clients vers des stratégies d’investissement résilientes. L’analyse récente des rachats d’actions records et de la reprise des introductions en bourse (IPO) révèle une dynamique de marché souvent masquée par les discours alarmistes des médias. Ces signaux forts – 926 milliards de dollars de rachats annoncés en 2025 et une hausse de 80 % des IPO par rapport à 2024 – offrent aux CGP des leviers précieux pour optimiser les allocations d’actifs de leurs portefeuilles clients. Entre fonds actifs en pleine croissance (avec des entrées records de 44,8 milliards de dollars en juillet) et des secteurs porteurs comme l’IA ou les biotechs, cette conjoncture souligne l’importance d’une veille proactive sur les produits financiers innovants et les opportunités de diversification. Pour les CGP, l’enjeu est double : capitaliser sur ces tendances pour renforcer la performance ajustée au risque tout en anticipant les impacts des tarifs douaniers ou des politiques monétaires sur les contrats d’assurance-vie et les placements long terme.

Les rachats d’actions et les IPO en hausse : des signaux forts de confiance sur les marchés financiers

Alors que les médias multiplient les titres alarmistes – « Les tarifs douaniers reviennent en force« , « Le consommateur souffre » ou « Août, pire mois pour les actions » –, une analyse approfondie des données économiques et des tendances boursières révèle une réalité bien différente. Plutôt que de se laisser influencer par le bruit médiatique, les investisseurs avisés devraient se concentrer sur les indicateurs concrets : les rachats d’actions records, la reprise des introductions en bourse (IPO), et la robustesse des flux d’investissement.

1. Les rachats d’actions atteignent des sommets historiques

Les rachats d’actions (ou share buybacks) sont un marqueur clé de la confiance des entreprises dans leur propre valorisation. En juillet 2025, les sociétés américaines ont annoncé un montant record de 166 milliards de dollars de rachats – un niveau jamais atteint pour ce mois, dépassant de plus de 100 % le précédent record de 2006. Depuis le début de l’année, le total cumulé frôle les 926 milliards de dollars, pulvérisant les précédents plafonds.

Qui mène cette dynamique ? Principalement les géants de la finance et de la technologie, secteurs disposant de trésoreries abondantes et convaincus de la création de valeur à long terme. Bien que les rachats aient légèrement ralenti après leur pic du premier trimestre, ils restent à un niveau historiquement élevé – un signal fort que les dirigeants estiment leurs actions sous-évaluées ou préfèrent réinvestir plutôt que thésauriser.

2. Le marché des IPO redémarre avec vigueur

Après des années de léthargie post-pandémie, le marché des introductions en bourse montre des signes de redynamisation spectaculaire. En 2025, 204 IPO ont déjà été réalisées, soit une hausse de plus de 80 % par rapport à la même période en 2024. Plus encourageant encore : la qualité des émetteurs s’améliore. Contrairement à la frénésie des SPAC en 2021, souvent spéculative, les nouvelles IPO s’appuient désormais sur des fondamentaux solides : croissance avérée et rentabilité.

Au deuxième trimestre 2025, 59 IPO ont levé 15 milliards de dollars, en progression de 34 % par rapport au trimestre précédent. Bien que l’activité mondiale reste inégale, les États-Unis dominent clairement ce rebond. Une question s’impose : si les marchés étaient vraiment en crise, verrait-on un tel engouement pour les nouvelles actions ? La réponse des investisseurs est sans équivoque.

3. Les ETF confirment l’appétit des investisseurs

Les fonds cotés (ETF) continuent d’attirer massivement les capitaux, qu’ils soient institutionnels ou particuliers. En juillet, les actifs sous gestion des ETF américains ont frôlé les 12 000 milliards de dollars, avec des entrées nettes de 116 milliards de dollars sur le mois. Les ETF actifs – ceux gérés dynamiquement par des équipes d’experts – ont même enregistré un record absolu de 44,8 milliards de dollars de collectes.

Cette tendance reflète une demande croissante pour des expositions ciblées (défense, or, énergie, intelligence artificielle) et une préférence pour des stratégies flexibles. Selon Morningstar, les ETF actifs représentent désormais près de 10 % du marché total, contre moins de 1 % il y a 15 ans – une évolution majeure dans les stratégies d’investissement.

4. Des résultats d’entreprises bien au-delà des attentes

Les bénéfices des entreprises confirment cette dynamique positive. À ce jour, environ deux tiers des sociétés du S&P 500 ont publié leurs résultats pour le deuxième trimestre 2025. Parmi elles, plus de 80 % ont surpassé les estimations des analystes – un taux supérieur à la moyenne quinquennale et le plus élevé depuis 2021. Dans le secteur de la technologie liée à l’IA, ce chiffre grimpe même à plus de 90 %.

Pour le troisième trimestre, les prévisions de bénéfices par action (BPA) ont été revues à la hausse par les analystes de FactSet, malgré un contexte macroéconomique toujours incertain. Cette résilience souligne la capacité des entreprises à générer de la croissance malgré les vents contraires.

5. Droits de douane : un défi, mais pas un coup d’arrêt

Il est indéniable que les tarifs douaniers – désormais à un niveau moyen de 18,3 % aux États-Unis, soit le plus haut depuis la Grande Dépression – représentent un risque inflationniste. Selon le Yale’s Budget Lab, leur impact pourrait se traduire par une hausse de 1,8 % des prix à la consommation et un manque à gagner annuel de 2 400 dollars par ménage.

Pourtant, les marchés ont déjà commencé à s’adapter :

  • Relocalisation des chaînes d’approvisionnement pour réduire les coûts.
  • Substitution de produits par les consommateurs.
  • Anticipation par les entreprises, ces mesures ayant été annoncées avec un préavis suffisant.

Certains secteurs, comme l’industrie ou les technologies vertes, pourraient même bénéficier de cette relocalisation forcée. Les droits de douane sont un facteur de friction, mais rarement un obstacle insurmontable pour des économies résilientes.

6. La saisonnalité boursière : un phénomène temporaire

Statistiquement, août et septembre sont des mois volatils pour les actions, avec des rendements moyens plus faibles et une liquidité réduite. Le graphique des rendements mensuels du S&P 500 le confirme : ces périodes estivales sont souvent marquées par des corrections passagères.

Mais la question cruciale pour les investisseurs à long terme est la suivante : « Même en anticipant une baisse de 10 % le mois prochain, vendriez-vous aujourd’hui ? » La réponse est généralement non, car :

  • Rater la reprise peut coûter bien plus cher que la baisse temporaire.
  • Les plus-values latentes (26 % en 2023, 25 % en 2024, +8-9 % en 2025) rappellent que le marché récompense la patience.
  • Les impôts sur les plus-values et les frais de transaction pénalisent les sorties précoces.

Essayer de timer le marché est une stratégie perdante dans 8 cas sur 10. Restez investi, restez discipliné.

Conclusion : Suivre les tendances, pas les gros titres

Les médias adorent les titres anxiogènes – c’est leur modèle économique. Mais les investisseurs avertis savent que la vérité se niche dans les données :

  • Confiance des entreprises : rachats d’actions à des niveaux records.
  • Dynamisme des marchés primaires : rebond des IPO avec des émetteurs de qualité.
  • Engagement des investisseurs : afflux massifs vers les ETF, surtout actifs.
  • Résilience des bénéfices : dépassement systématique des attentes.

Les risques existent, comme toujours. Mais les tendances structurelles – innovation, adaptation, croissance – restent inébranlables. Dans un monde bruyant, une règle d’or s’impose : ignorez le bruit, suivez les lignes de tendance.

Les marchés financiers envoient des signaux de confiance robustes, malgré un contexte médiatique anxiogène. Les rachats d’actions atteignent des records (926 milliards de dollars en 2025), portés par les secteurs tech et financier, tandis que les IPO rebondissent (+80 % en volume) avec des émetteurs de meilleure qualité. Les ETF actifs (10 % du marché total) confirment l’appétit pour des stratégies flexibles, notamment sur les thèmes IA, énergie et or. Les bénéfices des entreprises (80 % de dépassement des attentes) et l’adaptation aux droits de douane (relocalisation, substitution) renforcent cette résilience. Pour les CGP, ces tendances soulignent l’intérêt des fonds actions US, des ETF thématiques et des stratégies buy-and-hold malgré la saisonnalité estivale. La discipline prime : les données l’emportent sur le bruit.

Source : Investing.com


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