Succession avec usufruit et legs : quelle est ma part héritée

Succession avec usufruit et legs : quelle est ma part héritée

Dans le cadre de la transmission de patrimoine, la gestion des successions peut s’avérer complexe, notamment lorsque le défunt a établi un testament désignant un usufruitier et un légataire. Pour les Conseillers en Gestion de Patrimoine (CGP), maîtriser ces mécanismes est essentiel afin d’accompagner leurs clients dans l’optimisation de leur régime fiscal et la préservation de leurs droits successoraux. La récente actualité publiée sur le site officiel des notaires de France illustre parfaitement cette problématique : un père décédé lègue l’usufruit de sa succession à son épouse et la quotité disponible à l’un de ses enfants. Cette situation soulève des questions cruciales sur la répartition des biens et les droits des héritiers réservataires. Comprendre les nuances entre réserve héréditaire, quotité disponible et usufruit permet aux CGP d’anticiper les enjeux liés à la planification successorale et d’offrir des solutions sur mesure à leurs clients, tout en optimisant la fiscalité applicable.

Comprendre la répartition successorale avec usufruit et quotité disponible

La quotité disponible et la réserve héréditaire

En matière de succession, la loi française prévoit que le défunt peut léguer librement une partie de son patrimoine, appelée quotité disponible. Dans le cas où le défunt laisse deux enfants, cette quotité disponible s’élève à un tiers de son patrimoine, conformément à l’article 913 du Code civil.

L’usufruit au profit du conjoint survivant

Par ailleurs, le défunt avait la possibilité d’accorder à son conjoint survivant l’usufruit de l’intégralité de sa succession, y compris sur la part réservataire des enfants. Cette disposition est encadrée par l’article 1094-1 du Code civil et est désignée sous le terme de quotité disponible spéciale entre époux.

Vos droits en tant qu’héritier réservataire

En tant qu’enfant du défunt, vous bénéficiez d’une réserve héréditaire qui s’élève à un tiers de la succession en nue-propriété. Cela signifie que vous détenez les droits de propriété sur cette part, tandis que l’usufruit (le droit d’usage et de jouissance) revient à votre belle-mère, conformément aux dispositions testamentaires.

Votre frère, quant à lui, hérite de la quotité disponible en tant que légataire, soit un tiers du patrimoine en pleine propriété, sauf si le testament prévoit également un usufruit sur cette part au profit de la veuve.

La succession en France repose sur un équilibre entre quotité disponible et réserve héréditaire, encadré par le Code civil. Un défunt peut léguer librement un tiers de son patrimoine en présence de deux enfants, tandis que la réserve héréditaire protège leurs droits. L’usufruit accordé au conjoint survivant, notamment via la quotité disponible spéciale entre époux, permet une transmission optimisée tout en préservant les intérêts des héritiers réservataires. Les enfants héritent alors en nue-propriété, tandis que le conjoint conserve les droits d’usage. Pour les CGP, maîtriser ces mécanismes est essentiel afin d’accompagner efficacement les familles dans la transmission de patrimoine et d’anticiper les implications fiscales et juridiques.

Source : Notaires de France


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